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L’histoire des bonbons

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Un petit objet ou produit banal de notre vie nous permet parfois de remonter l’histoire et de découvrir un tas d’informations intéressantes. C’est le cas des bonbons! Un tour d’horizon qui nous montre que dès 600 ans avant notre ère, les Perses connaissaient déjà le « roseau qui donne du miel sans le secours des abeilles ». Alors on sort la carte et on se souvient des Perses. On revoit les leçons d’histoire vues à l’automne sur la Mésopotamie et on se rend compte que la Perse est encore plus à l’est!

Ce sont eux qui ont inventé les bonbons! Au départ, le sucre, qui remplace peu à peu le miel, était destiné à conserver les fruits, sous le même principe que le sel avec les viandes. Alexandre le Grand (que nous sommes sur le point d’aborder en histoire) en saisit le secret et étend la culture de la canne à sucre sur le pourtour méditérannéen. Ce sont les Croisés (on se souvient du Moyen-Age des années précédentes) qui ont fait connaître cette plante à l’Europe, et c’est à ce moment que naissent les confiseries!

Durant une longue période, le sucre – considéré comme un remède au même titre que toutes les autres épices – est utilisé et vendu très cher par les apothicaires. Parallèlement, une confiserie de luxe apparaît avec les premiers fruits confits et les marmelades. Mais ce n’est qu’à la fin du XIVème siècle, alors que l’Europe organise son commerce de sucre, qu’un réel essor de la confiserie est possible. Créations et nouvelles recettes apparaissent : les fruits confits se développent à l’arrivée des Papes en Avignon alors que naissant dragées, nougats et pralines.Nous découvrons donc qu’au Moyen-Age, l’appellation « confitures » désignait toutes les confiseries réalisées à partir d’aliments cuits dans du sucre ou du miel : bonbons, fruit confits, etc. C’était à l’origine une méthode de conservation des fruits et une préparation à caractère médicinal. Les confitures étaient alors utilisées comme traitement, nommé « letuaire » au XIIe siècle, pour aider à la digestion. Mais, tout ceci n’est pas si nouveau, puisque les Romains connaissaient déjà les dragées qu’ils distribuaient à leurs convives.

Peu à peu ces préparations de fruits sucrés trouvent leur place en fin des repas seigneuriaux, dans le « boutehors » qui signifie mettre les invités dehors. Terme des pratiques de la table au Moyen Âge, le boutehors désigne le tout dernier élément d’un repas, précédé des services de la première assiette, de la deuxième assiette, des entremets, de la dorure, du dessert et de l’issue de table. On les appelle aussi les « épices de chambre ». Faits de pignons, graines, fruits confits mélangés avec du sucre et des épices telles la cannelle, le gingembre et cuit à la poêle. On apportait ces drageries dans des drageoirs dans sa chambre.

Je trouve particulièrement joli ce drageoir à libellules! Je l’ai repéré dans le livre de recettes et d’histoire Bonbons à croquer chez Hachette junior. Le terme bonbon pour désigner la confiserie naît d’un mot enfantin « bon!  bon! » qui remonte au moins à 1604, car Jean Héroard rapporte que Louis XIII, enfant, connaissait ce terme.

 Il signifie quelque chose de bon à manger. Il n’a donc pas d’origine latine et c’est pourquoi il ne prend pas de « m » devant le « b ». Il semblerait que les enfants recevait le fond des casseroles qui avaient servi à la confection des confitures et cela prenait la forme de pâte qu’ils roulaient en boule .

Pour les Européens donc, les premiers bonbons sont apparus au 12ème siècle avec la canne à sucre rapportée d’Orient par les Croisés. Pendant des siècles, ils furent rares et exceptionnels. C’est la betterave à sucre qui permettra au 19e siècle de répandre l’usage des confiseries et du sucre à toute la population. Jusque là c’était un produit de luxe. Au 19ème siècle, on appelait les confiseurs des ‘marchands de plaisir’, nom bienvenu. Leur patron est toujours Saint-Nicolas (fête le 6 décembre).

L’histoire est remplie d’anecdotes de la petite histoire. Ainsi, c’est en 1882 alors que l’économie locale ardéchoise spécialisée dans l’élevage du ver à soie traverse une crise due à une épidémie, que Clément Faugier, jeune homme du terroir, crée à Privas la première entreprise de Marrons Glacés. A une tradition gastronomique, il allie l’innovation et l’audace, réalisant ainsi la fabrication industrielle du Marron Glacé tout en conservant les qualités d’un savoir-faire artisanal. Cette confiserie jusque là était restée celle des gens riches depuis sa création vers 1667. Il les avait enveloppées d’un papier doré.

A Uzès, aujourd’hui, nous retrouvons le musée des bonbons Haribo. Nous l’avons visité avec plaisir en 2009. C’est le lieu de la création du fameux bonbon à la réglisse « Zan ». Cette entreprise a été reprise depuis par Haribo.

Pour faire la liste des bonbons qui ont défilé au 20e siècle, et nous rendent nostalgiques, il suffit d’écouter la chanson de Renaud et d’entendre défiler les « Mistral gagnants » poudre sucrée dans un sachet, les Coco Boers – autre poudre, anisée cette fois, les roudoudous, les Car en sac, les Mint’hos et les fameux carambars…

Voici mes fichiers sur les images de bonbons traditionnels pour un lapbook: Histoire des bonbons à travers les âges. Nous allons faire aussi des caramels, des pâtes de fruits, des roudoudous, des guimauves et utiliser le kit ci-dessous, cadeau de ma 6e qui est resté sur une tablette depuis un an… Nous projetons deux séances pour ce faire.



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